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 Les relations Eglise/Etat

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Mac

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MessageSujet: Les relations Eglise/Etat   Les relations Eglise/Etat Icon_minitimeDim 7 Jan - 20:05

Séparation des Eglises et de L'Etat


Quelles sont les conséquences de la loi de 1905, et comment évoluent les relations Etat - Eglise ?

I ] De 1905 à 1914 : Une opposition farouche
La loi du 9 décembre 1905 proposée par la commission d'Aristide Briand (préciser qui c'est) est adoptée par le Sénat met fin à la période concordatoire ouverte en 1801 (entre le pape et napoléon) en instaurant sans le mentionner, le pirncipe de laïcité. C'est l'achèvement de la conception républicaine de l'Etat, à l'issue d'une longue bataille pour la sécularisation (définir) manifestée notamment au travers des lois laïcisant l'enseignement.L'anticléricalisme ambiant autour du vote de la loi a fait que les chrétiens l'ont vécu comme une nouvelle persécution.

La loi de 1905 consiste en les points suivants :

Article 1er : « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes... ». Le premier article crée un large consensus. Le texte ne laisse que peu de marge pour son application, par les mots « assure » et « garantit ».
Article 2 : « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte... »
Les ministres des cultes (évêques, prêtres, pasteurs, rabbins...) ne sont plus rémunérés par l'État (alors qu’avant 1905 ce budget était de 40 millions de Francs) et celui-ci se désintéresse totalement de leur nomination (auparavant, l’État nommait les évêques),
Les associations cultuelles pourront recevoir le produit des quêtes et des collectes pour les frais du culte, mais elles ne devront en aucun cas percevoir de subventions de l’État, des départements ou des communes.
Les biens religieux propriété de l'État depuis 1789 le restent mais celui-ci se réserve le droit de les confier gratuitement aux représentants des Églises en vue de l'exercice du culte. La loi de séparation prévoit ainsi un inventaire estimatif des biens mobiliers et immobiliers des fabriques et des consistoires avant de les confier aux associations cultuelles.

Le clergé n'a plus de rang officiel. L'Etat n'a plus sur lui que les pouvoirs normaux de police. Il existe des cas particuliers à cette loi comme L'Alsace - Moselle, qui n'étant pas française au moment de la promulgation de la loi, ces régions ont encore un statut spécial, une sorte de dernier héritage du concordat, evêque et prêtres sont toujours assimilés à des fonctionnaires et l'entretien des bâtiments est payé par l'Etat. Actuellement, 37 millions d'euros consacrés chaque année.
Elle est proclamée aux articles 1er des constitutions de IV et V "La France est une république indivisible, laïque, démocratique et social".

A noter que la formule est notamment reprise par la Turquie (1937), Inde (1948), Nigeria (1960).

A) La loi de 1905 et les réactions suscitées

Les réactions sont divisées : Les protestants ainsi que les israélites s'en accomodent, les premier fondent deux organisations : L'union des églises réformées évangéliques (orthodoxe) et l'union des des églises réformées (libérales). Les israélites étendent les attributions du Consistoire central de leur confession (définir consistoire central).
Les catholiques sont divisés : certains veulent s'aménager avec la loi du 9 décembre, d'autres acceptent difficilement que la propriété des églises, evêchés et presbytères ainsi que celle des meubles affectées à l'exercice du culte soient transférées à des associations culturelles qui risquent d'être consitutées en dehors des règles canoniques. Tous attendent d'ailleurs avant de se prononcer, la décision du Saint - Siège. Or Pie X, comme ses prédécésseurs estime que la séparation absolue du temporel et du réel est contraire à l'ordre divin. Il éprouve de plus une amertume profonde à constater que le Concordat de 1801 à été, sans négociations préalables avec le Saint-Siège, unilatéralement déchiré par l'Etat français. Soucieux d'abord des intêrets de l'église, il craint une succession de revirements laïques chez d'autres puissances et redoute la constitution en France d'associations culturelles schismatiques. Le 11 février 1906, il publit l'encyclique vehementer nos condamnant le principe de séparation mais aussi ses modalités.

Les catholiques libéraux espèrent que le Pape admettra la soumission à la loi. Un voeu dans ce sens est exprimé dans une lettre collective, que plusieurs catholiques membres de l'Institut les "cardinaux verts" adressent à l'épiscopat (définir) français. Dans cette lettre, il écrivent je cite : "La guerre civile se trouverait déclenchée" ce qui montre l'importance d'une telle loi à l'époque.

L'eglise refusant la loi de 1905, la loi de 1881 sur les réunions est vécue comme une mesure d'apaisement parmi les evêques français. Mais le cardinal Merry de Val fait aussitôt prescrire au clergé de ne pas faire la déclaration d'acceptation, ce qui va entraîner l'exaspération de l'Etat qui s'exprime par des représailles :

Auditeur de la nonciature Montagnini est expulsé, ses papiers sont saisis et partiellement révelés : ils sont la preuve de l'ngérence du ST-Siège dans la politique intérieure ce qui impressionne facheusement l'opinion publique.

Du 6 au 20 Mai 1906 se déroulent les élections législatives qui ont pour question principale la question religieuse. Les catholiques attendent le changement d'orientation politique en se basant sur la population qui, même si on lui a enseigné qu'aller à l'Eglise était un geste vide de sens, continue à avoir des rencontres fréquentes avec le prêtre et continue les rites religieux.

Le 15 août 1906 est édité un deuxième encyclique, le gravissimo.

11 Décembre 1906 : échéance passée, évacuation séminaires archevêchés êvechés.

(Transition) En rejetant la loi de Séparation, l'Église se place hors la loi, sans statut légal. Affront suprême, églises et cathédrales sont confisquées et deviennent propriété des communes et de l'État. Les manoeuvres après l'échéance se caractérisent par les inventaires et va tourner au drame.

B) Les Inventaires

La loi a prévu que les biens mobiliers des églises feraient avant leur transfert aux associations culturelles l'objet d'un inventaire administratif. C'est une action qui divise la France, on parle alors des deux France. Les opérations commencent en février et se déroulent normalement sans encombre, toutefois dans un assez grand nombre de paroisses les fidèles s'émeuvent de voir les agents du fisc pénétrer dans l'église et redoutent une spoliation, voire un sacrilège. A Paris, en Seine-et-oise, en Lozère, dans la haute loire, dans le nord, là où le catholicisme est fort, de très vifs incidents se produisent. En Bretagne des paysans prennent leurs fusils, aux sables d'olonne un commissaire de police est roué de coups. Plutôt que de commander à leurs hommes de disperser les résistants, des officiers brisent leurs épées. Le 27 Février a lieu l’inventaire de la Chapelle de pèlerinage de Champels (commune de Monistrol - d'Aillier). Quelques 150 manifestants, armés de bâtons, de fourches, et pour certains de barres de fer, se ruent sur le receveur de l’enregistrement : la « fusillade » de Champels ne fait que des blessés légers, mais elle propage l’agitation dans toute la région, une agitation dans laquelle plusieurs gendarmes sont tués. 6 mars : L'incident de Boeschepe. Un manifestant tombe mortellement blessé d'une balle de revolver tiré par le fils d'un percepteur qui a cru que son père était en danger. Répercussions politiques importantes : Rouvier, le Président du Conseil est interpellé et réplique qu'il a été obligé d'appliquer la loi. L'affichage de son discours est voté mais aussitôt après, la confiance est refusée au gouvernement par 267 voix contre 224. Le ministère apporte sa démission à l'Elysée.
Le remaniement ministériel se fait le 14 Mars, avec notamment Aristide Briand qui quitte le parti socialiste unifié pour aller à l'instruction publique et aux cultes. La grande nouveauté est l'attribution du portefeuille du ministère de l'intérieur à Georges Clémenceau, ce qui fait beaucoup de bruit car il avait plutôt l'habitude de faire tomber les ministères que d'en faire partie. Ce remaniement ministériel a pour but de mettre fin à l'effervescence des inventaires, ensuite de faire face à une agitation sociale qui va en se propageant. Clémenceau a déjà déclaré que "la question de savoir si on comptera ou si l'on ne comptera pas les chandeliers d'une église ne vaut pas une vie humaine." Briand, en sa qualité de ministre des Cultes envoie aux préfets le 16 Mars 1906, une circulaire les invitant à ne faire désormais procéder aux inventaires que "lorsqu'aucune résistance n'est à prévoir". Le nouveau ministère mis en place est nettement plus axé à gauche que le précédent, et il veut absolument résoudre au plus tôt l’affaire des Inventaires. Clemenceau précisera que « ça ne veut pas dire que nous ayons renoncé à l’application de la loi, seulement nous l’abordons à notre manière ». L’agitation née des inventaires, localisée mais considérable, prend fin. La gauche était divisée en deux tendances :
l’une, radicale, qui voulait éliminer totalement la religion,
l’autre, modérée et qui a finalement triomphé, qui était pour la liberté de conscience dans le cadre de la Séparation.
La droite s’était elle aussi divisée sur la question de la Séparation :
une partie l’a acceptée en tentant toutefois d’en atténuer les effets.
une autre s’est bornée à la rejeter en bloc.
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MessageSujet: Re: Les relations Eglise/Etat   Les relations Eglise/Etat Icon_minitimeDim 7 Jan - 20:06

C ) De 1907 à 1910 : Des affrontements fréquents

2 janvier 1907 concernant l'exercice public du culte règle la question des édifices appartenant aux évêchés et aux « fabriques » (ainsi appelait-on les associations catholiques qui géraient les biens paroissiaux).
6 Janvier 1907 : C'est l'édition de l'encyclique Une fois encore où le Pape se plaint concernant l'Eglise de la mise en demeure entre la ruine matérielle et atteinte à la conscience. Pascedi !!!
Du 15 au 18 Janvier 1907, une assemblée d'evêques se réunit à la Muette concernant un éventuel contrat de jouissance pour l'Eglise catholique. Briand entame les manoeuvres, soutient des prêtres souhaitant le fondement d'associations, son but étant de sauver au maximum la loi. Il y parviendra.

Loi de Janvier Mars 1907 : Deux nouvelles lois sont prises sous l'égide de Briand (ministre des cultes) pour ne pas créer de délit de messe, malgré le refus catholique d'appliquer la loi. Profitant de la liberté religieuse, 200 associations culturelles catholiques se développent en dehors de la hiérarchie romaine. Elles se regroupent au sein du Secrétariat des associations culturelles catholiques et sont agressivement combattus par les catholiques conservateurs. Plus de 30 000 édifices sont mis gratuitement à la disposition des Églises et le 28 Mars 1907, une nouvelle loi autorise les croyants à se réunir sans déclaration préalable. Les sonneries de cloches sont autorisées. D'une manière générale, la jurisprudence administrative légitime les manifestations publiques qui satisfont à des traditions locales et à des habitudes (enterrements religieux, etc). La réunion de culte sans déclaration est autorisée alors que les curés ne possèdent pas de titres juridiques concernant les réunions dans les édifices. (Squatteurs)
8 Septembre 1907 : L'encyclique Pascendi est édité, où le Pape Pie X dénonce le modernisme.
En 1910, lors de son arrivée dans le diocèse, le nouvel évêque de Meaux, Mgr Marbeau, cite Pie X pour confirmer l’opposition catholique à la loi : « l’Église a refusé, au prix même de la pauvreté, de laisser toucher en elle à l’œuvre de Dieu. On lui a donc pris ses biens, elle ne les a pas abandonnés » Au printemps 1910, alors que des rumeurs rapportent des tractations entre l’Église de France et le gouvernement, la Semaine religieuse du diocèse de Meaux s’oppose à un « concordat Briand » conclu sans consultation préalable du Saint-Siège. Le bulletin nie farouchement toute possibilité d’accord, en rappelant que les deux seuls signataires d’un Concordat ne peuvent être que le Pape ou son représentant officiel d’une part, le gouvernement français d’autre part ; or le chef de l’Église n’a même pas été consulté. Campant sur des positions intransigeantes, le bulletin désavoue les « députés libéraux » qui consentiraient à traiter de la pacification sur la base de la séparation (en acceptant la séparation comme un « problème enterré ») et refuse de les considérer comme des alliés

Ce qui semble passioner l'électeur moyen sont les questions religieuses : On est pour ou contre les mesures anti-congréganistes, pour ou contre les "curés". L'ouest, le sud ouest, une partie du nord et quelques régions du Midi présentent de très importants foyers de catholicisme militant. Mais ailleurs, le sentiment dominant à l'égard du culte va de la tiédeur à la quasi hostilité. Nouvelle attitude concernant la population rurale à qui on a dit que aller à l'église était un geste vide de signification, et malgré le fait que la présence d'un prêtre dans la paroisse est encore jugée nécéssaire pour l'accomplissment des rites traditionnels - baptêmes, premières communions, mariages, enterrements - les hommes évitent d'avoir avec le prêtre des contacts trop fréquents. Cette attitude d'une grande partie de la classe rurale et de l'immense majorité de la classe ouvrière ne peut manquer d'avoir sa répercussion sur les résultats d'une bataille électorale menée principalement sur la question religieuse. Victoire des gauches amorcée au premier tour, confirmation au deuxième.

La question des édifices : Absence de l'argent et l'absence de maintien des Eglises emeut Barrès qui dira de 1910 à 1913 dans l'Echo de Paris et à la Tribune de la Chambre une campagne sur "la grande pitié des églises de France". Il obtient par Briand la protection des bâtiments d'avant 1800, les fonds offerts par les fidèles en vue de réparation sont utilisés par inter. de caisses spéciales.

A partir de Novembre 1911, la lutte religieuse n'est plus d'actualité. En janvier 1913, les catholiques se font discrets et des concessions voient le jour comme la célébration vendredi saint dans la Marine. Mais lorsque le gouvernement Doumergue arrive au pouvoir, il dira "Je suis républicain, et républicain de gauche. Je saurais agir en ma conscience de républicain, avec une majorité exclusivement républicaine. En réalité, l'idée d'un apaisement religieux n'est que relatif, notamment en ce qui concerne la question de l'éducation.


L'Église catholique durant la Grande Guerre se joint à l'Union Sacrée, ce qui annonce son retour en grâce, Monseigneur X rappelle que le patriotisme est une vertu religieuse. L'Etat et l'Eglise se reconcilient.


Transition entre deux parties : Après un mois de guerre mondiale, c'est Benoît XV qui succède à Pie X. Son appel est faible pour un arrêt de la guerre. Le 1er août 1917, il propose une paix blanche ce qui est mal vécu par les français qui accusent l'Eglise d'avoir fourni les oeuvres nécéssaires à L'Allemagne en vu de faciliter la domination du parti clérical et de ses desseins. Cependant, l'Etat Français est aussi fautif : 79000 prêtres sont mobilisés dans les armées dont 45000 en France, et 5000 ne reviennent pas. Les prêtres n'ont pas le droit de verser le sang, sinon la sanction et le retrait des droits ecclésiastiques. De plus, une loi de 1917 étendit l'assimilation à ceux qui avaient servi sous le régime de 1889.

1918 : Deux fait nouveaux influent la situation du catholicisme français :

- La place prise par le clergé dans la communauté nationale ainsi que
- La diminution relative des problèmes religieux dans la vie politique du pays.

Le clergé a accompli son devoir au front, comme à l'arrière. Il valait mieux préparer la guerre que de "manger du curé", la méfiance qui inspirait la soutane a disparu, surtout chez les anciens combattants qui ont gardé les uns pour les autres des sentiments de camaraderie, fraternité, respect. Il est par exemple significatif que la Depêche de Toulouse doit mettre un terme à l'anticléricalisme auquel elle a énormément contribué pendant la guerre que les démobilisés ne comprennent plus.

Transition : Entre 1900 et 1919 la question de la religion est prépondérante, en 1919 ce sont les questions internationales qui sont avant tout d'actualité, notamment le problème des réparations. Cette hiérarchie des priorités politiques va permettre des relations plus saines entre l'Eglise et l'Etat.

II] De 1918 à 1926, le temps des compromis


A) Le retour des relations

En 1919, la question religieuse ne reprend qu'avec les législatives, la république se met en position défensive, avant c'était les conquêtes laïques avec les lois intangibles. Au lendemain des hostilités, l'intêret national du rétablissement des relations paraît évident, un diplomate au St-Siège pourrait remettre de suivre l'évolution et l'utilisation de l'Eglise.

Lorsque Deschanel devient Président de la République et Millerand Président du Conseil, le retour des relations devient une certitude après que Clemenceau ait quitté son poste. Les relations sont désirées en France comme à Rome, ce qui provoque le mécontentement des royaliste agacés par tout indice de rapprochement entre l'Eglise et l'Etat. Les relations sont d'abord unilatérales mais c'est une solution boîteuse pour le Saint - Siège, et les cardinaux Merry de Val et Billot croient que l'évènement s'accomplira au prix de l'indépendance de l'Eglise en France, mais Benoît XV est déterminé dans ses manoeuvres : "Si on me tend le doigt, je tendrais la main ; si on me donne la main, j'ouvrirai les bras". Le 28 Mai 1920, Doulcet (précisez qui c'est) qui parvient avec Gaspari à un accord de 5 points :

- Relations comporteront l'envoi d'un ambassadeur au Vatican et d'une nonce à Paris.
- Les représentants officiels de la France garderont leurs prérogatives et leurs privilèges traditionnels en Palestine, Syrie, Constantinople, Extrême Orient.
- Le Saint Siège s'emploiera à la pacification générale, le gouvernement français lui a demandé son appui en vue de l'application du traité de Versailles
- Le Saint Siège ne demandera pas à la France de changement de législation en matière de culte et d'associations. Les négociations préciseront suivant quelles modalités le Pape soumettra au gouvernement la nommation des evêques.

Le rétablissement des ambassades est voté le 30 Novembre par 391 voix contre 179. Le 18 Décembre, le Sénat accorde sa confiance au gouvernement par 169 voix contre 123. Après après un an de résistance, le Sénat est en accord avec le cabinet Briand.
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MessageSujet: Re: Les relations Eglise/Etat   Les relations Eglise/Etat Icon_minitimeDim 7 Jan - 20:06

B) La question des associations diocésaines

Depuis 1905 et leur interdiction par le Pape Pie X, les églises souffrent d'une absence de support juridique. Les reprises des négociations avec Benoît XV se font avec l'apparition du nom "associations diocésaines", l'origine venant du projet d'association culturelle dans le cadre du diocèse. Le premier octobre 1920 dans La Revue des Deux Mondes est publié sous anonymat le point de vue de l'abbé Ferdinand Renaud, sur la nécéssite d'un statut juridique. L'opinion publique est sensibilisée au problème et la polémique est vive dans le monde catholique. En Septembre 1922, Pie XI qui a succédé à Benoît XV prend connaissance du sujet et apporte quelques retouches. Seul le gouvernement doit donner son accord, mais celui - ci a changé et Poincaré a succédé à Briand. Celui-ci est laïque et qui plus est réservé quant au projet. Il ne veut pas entendre parler de discussions politiques sur le sujet d'autant plusque le pape fut hostile à l'occupation de la Ruhr. Le président Millerand explique au pape que l'association diocésaine comme ordre du jour risquerait de discréditer la jurisprudence. Pie XI obtient mieux en décembre 1923, avec un avis favorable du conseil d'Etat, et le 18 Juin 1924, il promulge l'encyclique Maximam Gravissimamque qui approuve les associations diocésaines et met fin à la principale querelle née de la loi de séparation. Cette loi confirme que les églises appartiennent au domaine public et que ce sont les associations culturelles (càd autorité episcopale) qui en ont la gestion, on peut aller la défiir comme une structure religieuse sur mesure pour l'Église. Elle ne résout toutefois pas les problèmes posés par la propriété écclésiastique. L'association diocésaine ne donne aucun abri juridique aux biens des congrégations, ne permet au clergé séculier que des biens strictement culturels, exclusion établissements charitables scolaires.

C) Le Cartel des Gauches et L'Ambassade de Vatican

La guerre religieuse menace de se rallumer après le succès du Cartel des gauches, une coalition de socialistes et de radicaux, aux élections législatives du 11 Mai 1924, une partie de leur programme est "défense de la laïcité". Le président Herriot attaques les thèses du catolicisme intransigeant, évoque le Syllabus et encyclique Quanta Cura qui l'accompagne, oppose le christianisme des banques et le christianisme des catacombes, des argumentations dépourvu de toute argumentation. Le chef du parti socialiste, Léon Blum déclare que "Depuis un siècle et demi en France, l'Eglise s'est mise au service de toutes les tentatives de réaction et restauration", ou dans le journal le Populaire "La formule d'aujourd'hui c'est l'Eglise et le capital, l'Autel et la Caisse" mais affirme ne pas être l'ennemi du Pape et que l'on put être chrétien, catholique et socialiste. L'émotion vient quand Herriot prononce son discours sur une paix devant être durable et morale. Il décide de ne pas maintenir une amabassade près du Vatican et applique les lois sur la Congrégation. Ce discours n'est pas son programme, mais Herriot ne fait qu'obéir au radicalisme du mouvement. Mais les évêques mobilisent les catholiques avec le concours du général de Castelnau, héros de la Grande Guerre, et le gouvernement renonce à remettre en cause les arrangements antérieurs.
Le Saint Siège a reconnu comme constructif le fait que Jonnart ait été premier ambassadeur. Il a permis le droit de regard du gouvernement français sur la nommation épiscopale, la solution des difficultés soulevées par la loi de séparation grâce à l'accord du gouvernement français et du Saint - Siège sur formule des diocésaines.
Les partisan des ruptures des relations formulent contre Vatican divers griefs qui montreraient d'après eux l'inutilité de l'Ambassade comme le transfert à Rome en mai 1922 du siège de la Propagande de la Foi qui se trouvait à Lyon depuis la fondation de l'oeuvre. En 1925, la politique papale étant vivement contestée, Herriot avec son programme oublie de faire figurer les crédits à l'ambassade et prononce devant la Chambre en Janvier 1925 une sorte de conférence au cours de laquelle il reproche au Pape et aux evêques de favoriser la création d'un parti catholique, il s'élève contre la catholicisme intransigeant et combat l'ambassade au nom de la séparation des pouvoirs. Le 2 Février, le gouvernement est approuvé par 314 voix contre 230 mais il démissione sur un problème financier avant que la question ne vienne en discussion au Sénat. Après la chute du cabinet Herriot c'est le ministère de Painlevé qui prend le relais le 17 Avril 1925. Son discours est tout autre : "Au sortir des discussions parlementaires sur la relation entre l'Etat et le Vatican, il est apparu qu'il convenait de faire à la fois des exigences de la concorde internationale et des conditions délicates de la politique mondiale pour maintenir auprès du Vatican un représentant hautement qualifié".
La politique religieuse du cartel échoue donc car la résistance catholique est cohérente et disciplinée. Pour la première fois, une offensive anti religieuse de l'Etat n'a pas trouvé écho chez elle, les temps ont changé. Cette masse d'indifférents a oublié les souvenirs devenus lointains de l'ingérence cléricale, ne se sent plus menacée par les curés et les moines, ne comprend pas pourquoi on ne les laisserait pas faire leur métier, ni pourquoi la France ne serait pas à sa place au Vatican comme ailleurs.


En conclusion, nous pouvons dire que l'application de la loi de séparation entre les Etats et l'Eglise en 1905 entraîne une lutte de pouvoir entre le présent républicain et l'Eglise qui s'appuie sur le passé catholique, qui est "La fille aînée de l'Eglise". Mais le règle de Benoît XV bien moins intransigeant que son prédécésseur, ainsi que la Première guerre mondiale et son cortège de malheurs ont relégué au second plan les passions cléricales et anti-cléricales pour mieux débuter une relation Eglise Etat plus sereine.

En 2004, à la veille de la célébration du centenaire de la loi fondant la laïcité républicaine, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Économie, mais sortant de son poste de ministre de l'Intérieur et des Cultes s'interroge dans un livre intitulé La République, les religions, l'espérance sur une possible modification de la loi, sans toutefois remettre en cause ses fondements. Il propose de donner à l'État les moyens de pouvoir contrôler efficacement le financement des cultes, en particulier le culte musulman, financé actuellement en grande partie par des puissances islamistes proche et moyenne orientale. Ce contrôle permettrait, d’après lui, de libérer le culte musulman français de la tutelle extrémiste et ainsi de pouvoir limiter les dérives extrémistes et terroristes au sein des mosquées françaises. Ce contrôle impliquerait comme effet secondaire des facilités accordées par l'État en matière de formation des agents des cultes, en mettant par exemple à disposition des enseignants pour les matières non religieuses pour la formation des prêtres, pasteurs ou imams.
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MessageSujet: Re: Les relations Eglise/Etat   Les relations Eglise/Etat Icon_minitimeDim 7 Jan - 20:09

voila dites merci a Matthieu paske c lui ki a fait lexposé, moi je l'ai juste mis en ligne
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