LE FRONT POPULAIRE
Problématique : En quoi le Front Populaire a-t-il marqué un espoir dans une France en crise ?
I – La naissance du Front Populaire A – Espoir d’une union contre fascisme
B – La campagne électorale
C – La victoire de la gauche unie
II – Les beaux jours du Front Populaire A – La politique économique et sociale
B – Le début d’une ère nouvelle ?
C – La politique coloniale
III – L’agonie du Front Populaire A – une France divisée
B – Des difficultés économiques qui entraînent le revirement des classes moyennes
C – La dislocation du Front Populaire
LE FRONT POULAIRE
Intro
I
. Les beaux jours du Front populaire.1
– L’espoir d’une union contre fascisme Le Front populaire est une coalition qui, unissant les forces de gauche et l’extrême gauche, se donne comme but en 1934 de défendre les libertés démocratiques contre les menaces des « groupements fascistes « .
Ce désir d’union est apparu après les émeutes du 6 février 1934, considérées comme un tentative de coup d’état fasciste .
Cependant, au moment du 6 Février, les forces de gauche (SFIO,PC et radicaux ) entretiennent de mauvaises relations .
Or le 6 février ne modifie pas ces mauvaises relations entre les 3 partis de gauche .
Et c’est le 12 février 1934, la CGT ayant lancé un mot d’ordre de grève générale et le parti socialiste ayant ,organisé un défilé, le parti communiste et la CGTU (confédération générale du travail unitaire) décident de se joindre à la manifestation et à la grève pour débaucher les troupes socialistes.
Les militants communistes se joignent cependant au cortége socialiste aux cris de « Unité! Unité» et les deux partis vont alors défiler de concert .
Ensuite , en Mai 1934 l’Internationale Communiste change d’attitude, abandonnant la tactique « classe contre classe « et invitant le PC à entrer dans la tactique des « Rassemblements populaires « dans le but de lutter contre le fascisme et ce en s’alliant aux socialistes et plus largement à tous les démocrates .
C’est ce changement d’attitude qui est à l’origine du Front Populaire . M.THOREZ proposant la constitution d’un Front Populaire pour le pain et la liberté contre le fascisme et la guerre.
Il s’est constitué en 2 temps :
-27 JUILLET 1934 le pacte d’unité d’action entre socialistes et communistes
-JUIN 1935 le ralliement des radicaux dans le rassemblement anti fasciste .
Les radicaux représentants les classes moyennes , clientèle habituelle des partis fascistes .
Enfin le 14 Juillet 1935,500 000 manifestants défilent derrière le communiste THOREZ, le socialiste BLUM et le radical DALADIER .
Ce qui créa le comité national du rassemblement populaire composé de :
La SFIO , le PC , l’Union Socialiste républicaine et le Parti Radical
Deux confédération syndicales : CCG ET CGTU
des mouvements à dominante intellectuelle.
2 – La campagne électorale Le comité a pour tâche de mettre au point une plate forme commune qui servira pour le second tour des élections législatives d’Avril- Mai 1936 ;
Le programme du Front Populaire s’avère modéré, proche de celui du parti radical .
Il s’articule autour du typique « le pain ,la paix , la liberté « qui lui servira de slogan .
Il comporte donc des revendications politiques , par la paix, dissolution des ligues et la défense des libertés, ainsi que des revendication économiques , en l’occurrence un programme pour lutter contre la crise économique .
La campagne électorale s’ouvre en Avril 1936 et il faut noter qu’au premier tour , chacun des partis du Front Populaire fait campagne pour son propre compte
3 – La victoire de la gauche unie (voir avec Clémentine)
II – Les beaux jours du Front Populaire1 – La politique économique et sociale (voir avec Clémentine)
2 – Lé début d’une ère nouvelle ?Le gouvernement Blum marque , certes,par ses réformes qu’il a entrepris mais aussi par l’esprit nouveau qu’il fait régner .
Esprit nouveau surtout dans le domaine de la vie quotidienne où Léo Lagrange, sous secrétaire d’Etat aux sports et aux loisirs , le « Ministre de la Paresse » selon la droite est chargé de donner un contenu positif aux loisirs que dégagent la loi des 40H et les congés payés
Il négocie avec les compagnies de chemin de fer une réduction de 40% sur les billets instaurant ainsi le « billet populaire de congé annuel « , il développe les « auberges de jeunesse « et encourage la création de musées .
Aussi le Front Populaire s’intéresse au développement de la culture populaire . Jean Zay , ministre de l’éducation , porte en effet à 14 ans au lieu de 13 la limite de l’obligation scolaire .
Ainsi naît durant l’été de 1936 la mystique du Front Populaire qui fait apparaître l’homme comme à l’ère de la libération , en l’affranchissant de l’esclavage de la machine .
C’est surtout le cinéma de l’époque qui exprime le mieux cet esprit nouveau permettant d’ouvrir les vies des prolétaires à autre chose que leur condition comme le film La Belle Epoque avec Jean Gabin.
3: La politique coloniale. (voir avec Clémentine)
III – L’agonie du Front Populaire 1:Une France divisée -Réveil des hostilités politiques (voir avec Clémentine)
-Cependant c’est la guerre d’Espagne qui provoquera les premières dissensions au sein de la coalition de gauche
La victoire électorale en Espagne de Février 1936 d’un Frente Popular est suivie en Juillet d’un coup d’Etat organisé par les forces conservatrices sous la direction du Général Franco .
Les communistes et la majorité des socialistes français souhaitent aider les républicains espagnols , mais les radicaux s’y opposent .
Pour sauver sa majorité et écarter la menace de troubles sociaux, Blum se prononce à contre cœur pour le principe de non intervention alors que l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste apportent leur soutien aux nationalistes de Franco.
La guerre d’Espagne provoque donc une incontestable rupture au sein de la majorité de Gauche .
2 : Des difficultés économiques qui entraînent le revirement des classes moyennes Cependant , ni la guerre d’Espagne, ni la haine des adversaires politiques n’expliquent la chute du Front Populaire. C’est le passage à l’opposition des classes moyennes dû aux difficultés économiques qui en est à l’origine .
Léon BLUM avait , en effet, fait de la lutte contre la crise une priorité économique et sociale . Cependant ,les mesures entreprises n’ont eu que des effets pervers .
- le pouvoir d’achat a été absorbé par l’inflation
- la loi des 40 h a diminué la production et n’a crée qu’un nombre restreint d’emplois puisque les chômeurs étaient en grande majorité des ouvriers sans qualification alors que les entreprises avaient besoin de cadres et d’ouvriers qualifiés .
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L’échec de la politique économique conduit Léon BLUM à dévaluer le Franc en septembre 1936, ce qui est ma accueilli par les deux partis surtout qu’elle ne résout rien .
Pour ramener la confiance des milieux d’affaires , Blum annonce « la pause « c'est-à-dire l’abandon momentané des projets de réformes sociales . Cependant les classes moyennes préfèrent se détourner du Front Populaire .
Elles ont en effet été déçues devant les effets de la politique sociale de Blum qui accroît les charges des entreprises et mettent de difficulté un petit patronat déjà durement touché par la crise économique .
Les classes moyennes s’éloignent ainsi du Front Populaire conduisant le parti radical à prendre ses distances face à la majorité gouvernementale .
3.La dislocation du Front populaire. (voir avec Clémentine)
En conclusion , on peut dire que le bilan du Front Populaire est à certains égards mitigé , mais cette brève expérience permis tout de même un nombre important d’avancées dans de nombreux domaines .
Malgré tous les problèmes auxquels il a du faire face,il a marqué les mémoires et suscité les passions .
Ainsi , le régime de Vichy le tiendra , lors du procès de Rioms , comme responsable de la défaite française en 1940 .
Bonnes révisions à tous!